Le CEESAR (Centre Européen d’Etudes de Sécurité et d’Analyse des Risques) est un laboratoire de recherche constitué sous la forme d’une association à but non lucratif, avec une vocation d’intérêt général : améliorer la sécurité des personnes vis-à-vis des risques d’accident.
A mi-chemin entre industrie et pouvoirs publics, le CEESAR dispose d’habilitations spécifiques pour mener à bien les travaux nécessaires à sa vocation de sécurité routière, de l’analyse d’accidents en temps réel aux expérimentations utilisant le don du corps à la science, en passant par l’analyse des suites médicales des accidents et l’analyse de données de roulage, notamment en situation de risque.
Enjeux et missions
La sécurité routière a significativement progressé au cours des cinquante dernières années, grâce à une volonté politique forte, incarnée par des réglementations strictes et des contrôles rigoureux de leur application, et grâce à l’innovation technique, qui a permis la conception et la généralisation de véhicules plus sûrs. Depuis plus de trente ans, le CEESAR a contribué à ces avancées par ses recherches en accidentologie, biomécanique, et ses études du comportement des usagers de la route.
La sécurité routière demeure toutefois un enjeu crucial de santé publique. Selon l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), les accidents de la route causent chaque année près de 1,3 million de décès et entre 20 et 50 millions de personnes subissent des blessures, parfois graves et irréversibles. L’insécurité routière est actuellement la huitième cause de décès au niveau mondial et la première cause de mortalité chez les enfants et les jeunes de moins de trente ans. En France, l’Observatoire National Interministériel de la Sécurité Routière (ONISR) estime que l’insécurité routière coûte chaque année près de 100 milliards d’euros à la collectivité.
La transition écologique, indispensable pour notre avenir, exige une révolution des moyens de transport : moins de voitures, plus de transports en commun, mais aussi davantage de piétons, et des véhicules ou engins de déplacement plus légers qui ne protègent malheureusement pas, ou très peu, leurs utilisateurs. Les accidents impliquant les usagers vulnérables, tels que les piétons, les cyclistes, les utilisateurs de trottinettes ou de deux roues motorisés doivent recevoir une attention particulière : au-delà des morts, il faut aussi penser aux blessés, souvent atteints de séquelles lourdes, entraînant des handicaps. En France, en 2024, les usagers vulnérables représentent plus de 80% des blessés avec séquelles, pour moins de 20% des déplacements, selon l’ONISR.
La sécurité routière doit être accessible à toutes et tous, pas seulement aux utilisateurs de véhicules de plus en plus technologiques, lourds et coûteux, qui sont certes sûrs pour leurs occupants mais inaccessibles financièrement pour la majorité, et dangereux pour les autres (incompatibilité en cas de choc avec des véhicules plus légers). La transition écologique doit être accompagnée : il serait inacceptable qu’elle se fasse au détriment de la sécurité routière, et en particulier au détriment des usagers contraints d’utiliser des véhicules anciens ou sans protection, en premier lieu les jeunes. Les fondamentaux qui ont permis l’amélioration de la sécurité des automobilistes depuis 50 ans ne doivent pas être oubliés dans le déploiement de nouvelles formes de mobilité.

Crédit photo : Jacques Saadé
Le CEESAR souhaite accompagner cet effort grâce au savoir-faire de ses trois départements – accidentologie, biomécanique, et comportement humain – en produisant et en analysant les données permettant d’identifier les enjeux et les besoins de sécurité routière, et en construisant des critères et des outils (méthodologiques, techniques) permettant d’évaluer la sécurité réelle de tous les véhicules, et l’efficacité et l’utilité des innovations de sécurité.
“Protéger l’humain sur la route de demain”
En tant qu’organisation dédiée à la sécurité des personnes vis-à-vis des risques d’accident et acteur d’un réseau réunissant industriels, universités, instituts de recherche sur les transports et compagnies d’assurances, sous la guidance de son conseil scientifique, le CEESAR joue un rôle central dans l’amélioration de la sécurité routière. Il analyse les accidents, mène des expérimentations pour comprendre le comportement humain et développe des modèles et critères pour évaluer l’efficacité des innovations technologiques. En plaçant l’humain au cœur de ses préoccupations, le CEESAR s’engage à contribuer à améliorer la sécurité de toutes et tous les usagers de la route.
Structure juridique et gouvernance
Le CEESAR est une association à but non lucratif avec une vocation d’intérêt général : la sécurité des personnes vis-à-vis des risques d’accident.
Les Membres de l’Association
Constructeurs automobiles, équipementiers, assureurs, universités, chirurgiens, enseignants-chercheurs… Les membres de l’association se réunissent en Assemblée Générale au moins une fois par an pour valider les orientations et vérifier les comptes de la structure, certifiés par un commissaire aux comptes indépendant.
Les missions et habilitations spécifiques de l’association impliquent des statuts adaptés, où l’adoption d’un nouveau membre, personne morale ou personne physique, suppose parrainage de membres existants de l’association.
Le Conseil d’Administration
Le Conseil d’Administration élit son bureau et est composé des représentants des membres fondateurs (CentraleSupélec et constructeurs automobiles français), d’un représentant des professions de l’assurance et du président du Conseil Scientifique.
Le Conseil Scientifique
Le Conseil Scientifique est constitué d’éminents spécialistes des disciplines nécessaires et donne un avis formalisé sur chacune des questions scientifiques ou éthiques posées par l’association.
Le secret médical est placé sous la responsabilité du médecin délégué du CEESAR.
Les Salarié·e·s
Les salarié·e·s du CEESAR bénéficient d’un statut indépendant s’appuyant sur la convention collective SYNTEC et sur des accords d’entreprise.
Ils·elles s’engagent formellement à ne pas utiliser ou divulguer les informations confidentielles dont ils·elles auraient eu connaissance dans leur activité professionnelle au CEESAR.
La multiplicité des compétences nécessaires conduit à rechercher des personnalités motivées et polyvalentes. Les offres d’emploi en cours apparaissent dans la rubrique recrutement, mais le CEESAR anticipe ses besoins en nouvelles compétences et est toujours intéressé par de nouveaux contacts.
Le Conseil Scientifique
Sous la présidence d’Anne GUILLAUME, le Conseil Scientifique rassemble des représentants de l’Université Gustave Eiffel, de la DGA, de l’ENSAM, de l’UPHF, de l’UTC, et de l’Université Paris Cité, pour veiller à la rigueur éthique et scientifique du fonctionnement de l’association.

Conseil Scientifique du CEESAR, réuni le 3 mars 2025.
Nos partenaires
Nos partenaires, qu’ils soient membres de l’association ou non, nous soutiennent concrètement et de différentes manières :
- En finançant nos travaux de recherche, à titre isolé ou dans le cadre de projets coopératifs, pouvant être privés ou publics, au niveau national ou international.
- En consacrant du temps bénévole au bon fonctionnement des instances de l’association.
- En permettant l’accès à des données ou autres ressources permettant l’accomplissement de nos travaux de recherche.
Merci à eux !
Membres de l’association (personnes morales)












Partenaires



















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